On nous dit aussi que le groupe carboxylique de la phénylalanine est estérifié par par un goupe méthyl (un groupement ester forme un lien
-C - O - C- ):
||
O
Puisque l'extrémité carboxylique de la phénylalanine est occupée, le lien peptidique du dipeptide ne peut donc se former quentre le groupe carboxylique de lacide aspartique et le groupe aminé de la phénylalanine methyl ester: (Vous pouvez orienter les groupes latéraux comme bon vous semble).
Point de vue pI maintenant: Le pI est le pH auquel les charges positives et négatives dun peptide sannulent. Dans le cas qui nous occupe, nous avions au départ cinq groupement chimiques ionisables:
- lextrémité aminée de lacide aspartique NH2 < - > NH3+, pK= 9,6
- lextrémité aminée de la phénylalanine NH2 < - > NH3+, pK= 9,13
- lextrémité carboxylique de lacide aspartique COO- < - > COOH, pK=2,19
- lextrémité carboxylique de la phénylalanine COO- < - > COOH, pK=1,83
- et finalement la chaîne latérale de lacide aspartique COO- < - > COOH, pK= 3,65
Le groupe carboxylique de la phénylalanine fait maintenant partie dun lien ester C-O-C; il nest donc plus ionisable. Le groupe carboxylique de lacide aspartique et le groupe aminé de la phénylalanine sont maintenant unis par un lien peptidique; ils ne sont plus ionisables ni lun ni lautre.
Il ne reste donc que deux groupes ionisables: le groupe aminé de lacide aspartique ainsi que le groupe carboxylique de sa chaîne latérale. Le pI de laspartame se calculera en trouvant le pH où lionisation de lun compensera celle de lautre.
Question 1.3: La proline est un acide iminé plutôt qu'aminé. Quelle est sa caractéristique principale donnant de l'importance à cette distinction?
Contrairement aux autres acides aminés, la proline n'a pas une chaîne latérale "pendant dans le vide", si vous me passez l'expression. Sa chaîne latérale se recourbe et vient former un lien avec le N du groupe aminé. Cet aspect aura une importance majeure sur l'influence de la proline sur les structures secondaires.
Question 1.4: Lequel de ces peptides est le plus acide? Le plus hydrophobe?
(a) MRHDCEILDFEWDEAGGEGDSETD
(b) MHGFHIKLKDKQLRRKKIPREWDKL
(c) FWYKPYWFVNAAVFWYALCDFYR
(d) AQNDFMLKCSEFKDYTREDCAQRD
(a) contient le plus de résidus acides (D et E); (c) contient le plus de résidus hydrophobes (A, V, L, I, P, W, F, Y).
Question 1.5: Certains organismes utilisent certains codons d'une manière différente. Quelles sont les limitations imposées à ce phénomène?
Les protéines que l'évolution a sélectionné ne peuvent pas supporter trop de mutations sans devenir non-fonctionnelles. Le changement d"identité d'un codon phénylalanine pour un codon tryptophane partout dans le génome causerait des dommages irréparables. L'utilisation alternative de codons est donc limitée à ce qui ne causera pas trop de dégâts. Des codons STOP peuvent dans certains cas coder pour un acide aminé sans causer de catastrophe, puisque cette modification ne change rien à la séquence des protéines en général. certaines organelles ayant leur propre génome, comme les mitochondries, peuvent utiliser des codons d'une façon différente du noyau. Il est alors peu probable que des gènes puissent facilement passer de l'un à l'autre, puisque ces gènes ne coderaient pas pour la même séquence protéique dans l'un et l'autre cas!
Question 1.6: Petit exercice sur l'internet. Rendez-vous sur le site du NCBI et cherchez les séquences en acides aminés des récepteurs nucléaires RXR alpha1, RXR beta1, et RXR gamma2 de la souris (mus musculus). Sauvez ces séquences quelque part en format texte et rendez-vous ensuite sur le site de l'institut européen de bioinformatique. Vous y trouverez une liste de plusieurs outils bioinformatiques. Choisissez le programme ClustalW qui sert à faire des alignements. (ClustalW est disponible ailleurs, aussi ne vous gênez pas si vous préférez un autre site). Pour comparer les trois séquences, copiez-collez chacune d'entre elles dans la fenêtre à cet effet, l'une à la suite de l'autre, en les séparant par le symbole > et le nom de la protéine, suivie par un point. En comparant l'alignement des trois séquences, où remarque-t-on le plus de disparité entre elles?
RXRalpha1. ---MDTKHFLP-------------------------------LDFSTQVNSSSLN----- 21
RXR beta1. MSWATRPPFLPPRHAAGQCGPVGVRKEMHCGVASRWRRRRPWLDPAAAAAAAGEQQALEP 60
RXRgamma2. ------------------------------------------------------------
RXRalpha1. ----------SPTGRGSMAVPSLHPS-LGPGIG--SPLGSPGQLHSPISTLSSPINGMGP 68
RXR beta1. EPGEAGRDGMGDSGRDSRSPDSSSPNPLSQGIRPSSPPGPPLTPSAPPPPMPPPP--LGS 118
RXRgamma2. ---------MATNKERLFAPGALGPGSGYPGAG--FPFAFPGALRGS------------P 37
. . . : : *. * * . * .. .
RXRalpha1. PFSVISSPMGPHSMSVPTTPTLGFGTGSPQLNSPMNP----VSSTEDIKPPLGLNGVLKV 124
RXR beta1. PFPVISSSMGSPGLPPPAPPGFSGPVSSPQINSTVSLPGGGSGPPEDVKPPVLGVRGLHC 178
RXRgamma2. PFEMLSPSFRGLGQPDLPKEMASLSVETQSTSS-----------------------EEMV 74
** ::*..: . . . . . : . .*
RXRalpha1. PAHPSGNMASFTKHICAICGDRSSGKHYGVYSCEGCKGFFKRTVRKDLTYTCRDNKDCLI 184
RXR beta1. PPPPGGPGAG--KRLCAICGDRSSGKHYGVYSCEGCKGFFKRTIRKDLTYSCRDNKDCTV 236
RXRgamma2. PSSPSPPPPPRVYKPCFVCNDKSSGYHYGVSSCEGCKGFFRRSIQKNMVYTCHRDKNCII 134
*. *. . : * :*.*:*** **** *********:*:::*::.*:*: :*:* :
RXRalpha1. DKRQRNRCQYCRYQKCLAMGMKREAVQEERQRGKDRNENEVESTSSANEDMPVEKILEAE 244
RXR beta1. DKRQRNRCQYCRYQKCLATGMKREAVQEERQRGKDK-DGDGDGAGGAPEEMPVDRILEAE 295
RXRgamma2. NKVTRNRCQYCRLQKCFEVGMSKEAVRNDRNKKKKEVKEEGSPDSYELSPQLEELITKVS 194
:* ******** ***: **.:***:::*:: *.. . : . . . : * :..
RXRalpha1. LAVEPKTETYVEAN--MGLNPSSPNDPVTN-----ICQAADKQLFTLVEWAKRIPHFSEL 297
RXR beta1. LAVEQKSDQGVEGPGATGGGGSSPNDPVTN-----ICQAADKQLFTLVEWAKRIPHFSSL 350
RXRgamma2. KAHQETFPSLCQLGKYTTNSSADHRVQLDLGLWDKFSELATKCIIKIVEFAKRLPGFTGL 254
* : . : . :. . : :.: * * ::.:**:***:* *: *
RXRalpha1. PLDDQVILLRAGWNELLIASFSHRSIAVKDGILLATGLHVHRNSAHSAGVGAIFDRVLTE 357
RXR beta1. PLDDQVILLRAGWNELLIASFSHRSIDVRDGILLATGLHVHRNSAHSAGVGAIFDRVLTE 410
RXRgamma2. SIADQITLLKAACLDILMLRICTRYTPEQDTMTFSDGLTLNRTQMHNAGFGPLTD-LVFA 313
.: **: **:*. ::*: :. * :* : :: ** ::*.. *.**.*.: * ::
RXRalpha1. LVSKMRDMQMDKTELGCLRAIVLFNPDSKGLSNPAEVEALREKVYASLEAYCKHKYPEQP 417
RXR beta1. LVSKMRDMRMDKTELGCLRAIILFNPDAKGLSNPGEVEILREKVYASLETYCKQKYPEQQ 470
RXRgamma2. FAGQLLPLEMDDTETGLLSAICLICGDRMDLEEPEKVDKLQEPLLEALRLYARRRDPAKP 373
:..:: :.**.** * * ** *: * .*.:* :*: *:* : :*. *.::: * :
RXRalpha1. GRFAKLLLRLPALRSIGLKCLEHLFFFKLIGDTPIDTFLMEMLEAPHQAT---------- 467
RXR beta1. GRFAKLLLRLPALRSIGLKCLEHLFFFKLIGDTPIDTFLMEMLEAPHQLA---------- 520
RXRgamma2. YMFPRMLMKITDLRGISTKGAERAITLKMEIPGPMPPLIREMLENPEMFEDDSSKPGPHP 433
*.::*:::. **.*. * *: : :*: *: .:: **** *.
RXRalpha1. -------------------------
RXR beta1. -------------------------
RXRgamma2. KASSEDEAPGGQGKRGQSPQPDQGP 458
Le N-terminus des trois protéines est très différent. La partie centrale est très homologue, et la partie C-terminale est similaire chez alpha et beta mais dissemblable chez gamma.
(a) Un acide aminé fréquemment présent dans une hélice alpha est forcément très rare dans un feuillet beta. | Faux |
(b) Une hélice alpha est forcément hydrophobique | Faux |
(c) Un feuillet beta s'étire très mal | vrai |
(d) Une protéine devrait spontanément adopter sa structure tertaire, si on lui en donnait le temps | vrai |
(e) Les chaperones aident à faciliter le repliement adéquat des protéines | vrai |
1: GQHGPIGPAGPKGPAG 2: EAFGHEWCQFLQCLQE 3: LILFIQEDFDAGKKELL | Le deuxième. Ces résidus ont une forte probabilité de se retrouver dans une hélice alpha (voir page 20, première partie des notes), et dans une telle hélice on peut voir quune des faces serait plutôt hydrophile et une autre plutôt hydrophobe. |
(a) Dans des conditions non-dénaturantes, dans quel pic délution dune colonne de filtration sur gel (1 à 6, ci-contre) vous attendez-vous à retrouver cet enzyme?
(b) Sur gel SDS, quelle piste contiendrait lenzyme?
(c) Et si on pontait les protéines au dimethylsuberimidaqte avant la purification?
réponse:
(a) Pic 1, qui pourrait correspondre à un tétramère de sous-unités de 65 kD (pour 260 kD).
(b) Le SDS va briser le tétramère en ses sous-unités de 65 kD: Cest probablement la piste C qui est la bonne, quoiquon ne puisse pas absolument exclure que le pic 1 ait aussi contenu des complexes contenant des sous-unités de 60 Kd et de poids moléculaires supérieurs comme on en retrouve dans la piste e.
(c) Si on pontait les sous-unités au suyberimidate, le patron ressemblerait à la piste e, qui contient des bandes correspondant à différentes combinaisons des sous-unités du complexe (65 + 130 + 195 + 260)